Résumé n°EP_03

FIBROSCAN Hors les murs : résultats d’une enquête nationale de pratiques

A. Remy*, V. Loustaud Ratti (Limoges, Perpignan)

Introduction : faites par un médecin. Actuellement, le remboursement se fait pour le VHC et le VHB une fois par an et par patient. Il existe un protocole de délégation de tâches validé pour les infirmiers. Il n’existait pas de données sur leur utilisation réelle, la répartition géographique et l’accessibilité pour les patients, notamment les usagers de drogue et autres populations vulnérables. Au-delà de l’utilisation classique en consultation hospitalière et libérale et de l’extension à une utilisation courante à toutes les pathologies hépatiques, quelle est l’utilisation hors les murs en France ?

Patients et méthodes / ou matériel et méthodes :  Notre objectif était de connaître les conditions d’utilisation du FIBROSCAN hors les murs par les différents acteurs de la lutte contre les hépatites virales sous forme d’un questionnaire FRAMAFORM diffusé par la FRPH. Les données recueillies portaient sur le nombre de FIBROSCAN, les différents modèles, les sondes XL et CAP, le mode d’acquisition en achat ou location, de financement, l’utilisation partagée, les professionnels impliqués, le nombre d’intervenants, l’existence d’un protocole de délégation de tâches, le nombre d’examens par an en 2019 et 2021 et les principales indications.

Résultats :  Il y a eu 19 réponses : 6 services experts, 3 CAARUD, 5 CSAPA, et 5 associations. Le FIBROSCAN était utilisé depuis 8,5 ans en moyenne (2-17 ans) ; 1,8 appareil/centre, 12 centres disposaient d’une sonde XL, 10 une sonde CAP ; 17 centres avaient acheté, 2 loué. Le financement des appareils s’était fait dans 3 cas sur fonds propres, 3 par dotation spécifique, 8 sur crédits ARS, 6 sur le budget du service expert et 5 sur un don d’un laboratoire . L’utilisation du/des FIBROSCAN était partagée pour 8 centres avec 1 à 50 structures impliquées dans ce partage. Les FIBROSCAN étaient réalisés par des médecins (19/19 centres), par des infirmiers (10/19), des acteurs communautaires (3/19) et d’autres acteurs (3/19). L’interprétation était faite par des médecins (19/19) des infirmiers (6/19) et un acteur communautaire (1/19). La formation avait été assurée pour 15 centres par ECHOSENS, 8 par le service expert. Le nombre d’intervenants différents était de 11 en moyenne (extrêmes 1-50) ; 9 centres avaient mis en place un protocole de coopération et 11 des critères qualité ; 12 centres optaient pour des révisions annuelles et 7 uniquement en cas d’alerte appareil ; révision faite dans 17 centres par ECHOSENS. En 2019, 11077 examens avaient été réalisés, 11492 en 2021 (extrêmes de 58 à 2500), soit 326/338 examens par appareil. Les indications étaient majoritairement les hépatites B et C et l’alcool.

Conclusion : Les conditions de réalisation du FIBROSCAN hors les murs sont très disparates entre les centres. La délégation infirmère de tâches est appliquée presque partout. Des non soignants sont également impliqués. Le nombre d’examens réalisés en 2021 est similaire à celui de 2019, avant la pandémie COVID, avec un nombre d’examens par appareil très variable, posant la question des critères qualité.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

Remerciements : Fédération des Réseaux et Pôles de Référence