Résumé n°EP_21
Analyse de l’association du génotype du VHB à la réponse au traitement par bepirovirsen chez des patients atteints d’ une infection chronique par le VHB (étude B-Clear de phase 2b)
T. Asselah*, J. Bouquet, R. Elston, P. Yates, S. You, A. Youssef, A. Nader, J. Cremer, G. Quinn, F. Campbell, M. Paff, D. Theodore (Clichy, South San Francisco, Stevenage, Collegeville, Durham)
Introduction :
Bepirovirsen (BPV; GSK3228836) est un oligonucléotide antisens ciblant une séquence conservée de l’ARN prégénomique et des ARNm du VHB. B-Clear, (NCT04449029) a évalué l’efficacité et l’innocuité de 12 ou 24 semaines (sem) de BPV chez des patients (pts) atteints d’hépatite B chronique (HBC). Des réductions de l’antigène de surface de l’hépatite B (AgHBs) et la seroclairance de l’AgHBs ont été observées (1). Nous présentons la réponse de l’AgHBs pour les patients par génotype viral.
Patients et méthodes / ou matériel et méthodes :
Étude multicentrique, randomisée, partiellement en aveugle chez des pts atteints d’HBC recevant ou non un traitement stable par analogue nucléos(t)idique (NUC). Les pts ont été randomisés (3:3:3:1) pour recevoir 300 mg de BPV par sem pendant 24 sem (bras 1) ; pendant 12 sem puis 150 mg pendant 12 sem (bras 2) ; pendant 12 sem puis placebo (PBO) pendant 12 sem (bras 3) ; ou PBO pendant 12 sem puis BPV 300 mg pendant 12 sem (bras 4). Une dose de charge de BPV (bras 1-3) ou de PBO (bras 4) a été administrée aux jours 4 et 11. Après la fin du traitement (FT) par BPV, les pts ont été suivis sans traitement pendant 24 sem ([ST]-sem24). Les pts provenaient de 22 pays. Le génotype a été déterminé par séquençage de l’ADN ou de l’ARN du VHB et/ou rapporté par l’investigateur.
Résultats :
Sept génotypes différents ont été observés : A, B, C, D, E, F et H. Les génotypes étaient majoritairement B et C en Asie, A et D en Europe, A, B, C et D aux Amériques. Sans NUC : Le génotype (GT) C (31 %, 70/229 patients) a été le plus fréquemment observé, suivi du GT-B (21 %), GT-D (20 %), GT-A (18 %), autres (6 %) et indéterminé (4 %). Les patients porteurs du GT-B avaient le taux moyen d’AgHBs le plus bas au début de l’étude (3,155 log UI/mL) et ceux porteurs du GT-A, le taux le plus élevé (3,982 log UI/mL). Sous NUC : Le GT-C (31 %, 70/226 patients) a été le plus fréquemment observé, suivi par le GT-B (9 %), le GT-D (8%), le GT-A (8 %) et autres (3 %). Les patients sous NUC présentaient un ARN/ADN faible/indétectable, entraînant une forte proportion de génotypes indéterminés (41 %). Les patients porteurs du virus GT-B avaient le taux moyen d’AgHBs le plus bas au début de l’étude (3,090 log UI/mL) et ceux porteurs du GT-A le taux le plus élevé (3,724 log UI/mL). Réponse au traitement : La réponse au traitement par BPV en fin de traitement et la réponse au traitement par BPV après 24 semaines d’arrêt en fonction du génotype sont présentées dans le Tableau 1 (les bras de traitement sont regroupés).
Conclusion :
Dans les cohortes avec et sans NUC, le GT-B présentait le taux d’AgHBs initial le plus faible et a démontré la réduction la plus importante d’AgHBs, ce qui est cohérent avec le taux initial plus faible prédisant la capacité à atteindre la seroclairance de l’AgHBs. La seroclairance d’AgHBs 24 semaines après l’arrêt du traitement par BPV a été obtenue pour les génotypes A, B, C et D du VHB.
Les auteurs déclarent avoir un conflit d’intérêt
Remerciements : Précédemment présenté à European Association for the Study of the Liver – International Liver Congress (ILC/EASL 2023) 21-24 juin 2023, Vienne, Autriche.
Références : 1 – Yuen et al. N Engl J Med. 2022 Nov 24;387(21):1957-1968.
Figure 1 :
