Résumé n°EP_47

Évaluation du réservoir hépatique du virus de l’hépatite B avec des aspirations à l’aiguille fine

B. Testoni*, A. Roca Suarez, A. Battisti, ML. Plissonnier, M. Heil, T. Fontanges, F. Villeret, Y. Chouik, M. Levrero, U. Gill, P. Kennedy, F. Zoulim (Lyon, Londre, Pleasanton)

Introduction :
L’objectif actuel des nouvelles approches thérapeutiques contre l’infection chronique par le VHB est une durée de traitement limitée associée à la perte de l’antigène de surface de l’hépatite B (HBsAg), car cela indique l’élimination ou l’inactivation durable de l’ADNccc intrahépatique. Il sera donc essentiel de définir des marqueurs prédictifs précoces de la perte de l’HBsAg en évaluant leur valeur pour refléter les niveaux d’ADNccc intrahépatique et l’activité transcriptionnelle. 

Patients et méthodes / ou matériel et méthodes :
Dans ce contexte, les prélèvements à l’aiguille fine (FNA) sont récemment apparus comme une alternative moins invasive à la biopsie hépatique (CLB), ayant déjà montré leur utilité pour l’étude des réponses immunitaires intrahépatiques. Cependant, la quantification des paramètres viraux intrahépatiques à l’aide des FNA reste à explorer. Dans ce but, nous avons évalué des échantillons FNA/CLB appariés de patients atteints d’hépatite chronique HBeAg+ (n=4), d’hépatite chronique HBeAg- (n=4) et d’infection chronique HBeAg- (n=1). Un patient HBeAg+ suivait un traitement au ténofovir. L’ARN 3,5 kb du VHB et l’ADNccc ont été quantifiés dans ces échantillons par PCR digitale en gouttelettes (ddPCR).

Résultats :
Cette méthode a permis de quantifier l’ADNccc dans toutes les paires FNA/CLB sauf une, montrant les niveaux les plus élevés chez les sujets HBeAg+ non traités, à l’exception du patient traité au ténofovir. De même, l’ARN 3,5 kb était détectable dans tous les échantillons FNA sauf un et présentait des niveaux plus élevés chez les patients HBeAg+. En comparant la quantification de l’ADNccc et de l’ARN 3,5 kb dans les échantillons FNA et CLB, aucune différence statistiquement significative n’a été identifiée.

Conclusion :
Ces résultats démontrent la possibilité de quantifier l’ADNccc et d’évaluer son activité transcriptionnelle chez les patients infectés par le VHB en combinant FNA et ddPCR. En outre, ils soutiennent l’utilisation de la FNA dans les essais cliniques pour évaluer le réservoir viral intrahépatique pendant le développement de nouveaux antiviraux et agents immunomodulateurs.

Les auteurs déclarent avoir un conflit d’intérêt

Remerciements : Ce travail est supporté par l’ANRS-MIE et par l’Union Européenne (EU H2020-847939-IP-cure-B)